[Arts martiaux] Structure du coq debout en 40 minutes

巫朝晖(JEFFI CHAO HUI WU)

Date de l'article : 2025-07-11 Vendredi, 10h45

Aujourd'hui, le coq d'or s'est tenu sur une seule patte, dépassant un record limite que je n'avais même pas imaginé — soutenir mon poids sur le pied gauche pendant plus de 40 minutes, tout en restant détendu, sans grincer des dents, sans forcer, sans pression mentale, tout comme si je me tenais naturellement, avec aisance et stabilité, jusqu'à la fin où j'ai moi-même eu du mal à y croire.

C'était un matin ensoleillé au bord de la mer, vers onze heures cinquante. J'ai commencé à pratiquer par habitude. Ces dernières années, je m'entraîne souvent le matin ou en fin de matinée avec des exercices de stance et des techniques de combat, mais aujourd'hui, je voulais essayer un test de structure plus stable et plus profond. Il ne faisait pas froid, la température affichait 17 degrés, mais il y avait du vent, surtout près de la mer où l'air est humide et le vent doux, ce qui peut rendre l'atmosphère légèrement fraîche si l'on n'y fait pas attention. Bien que je portais une doudoune légère, je n'avais qu'un pantalon de sport et des sandales en bas, ce qui mettait vraiment à l'épreuve la plante de mes pieds.

Je choisis de me tenir sur l'herbe, un sol naturel qui n'est pas vraiment plat, en portant des chaussons à semelle souple. En théorie, cet environnement n'est pas propice à la posture du coq, car le sol ne peut pas soutenir complètement l'équilibre et la semelle ne peut pas offrir une adhérence supplémentaire. Mais aujourd'hui, j'ai envie d'essayer, car si je peux rester stable et détendu même sur cette herbe douce et légèrement instable, alors c'est véritablement ce qu'on appelle un "équilibre structurel".

Au début, je ne pensais pas tenir longtemps, je déplaçais simplement mon poids sur le pied gauche, la plante du pied touchant naturellement le sol, sans pencher en avant ni en arrière, sans tension ni serrer les hanches, l'autre jambe se courbant naturellement et se levant, comme la posture d'un oiseau au repos. Je ne retenais pas mon souffle, je ne concentrais pas mon énergie dans le dantian, et je ne pensais pas à "combien de temps je vais tenir". Je respirais simplement naturellement, mon poids était vertical, mon regard se posait devant moi, et à l'intérieur, il y avait une paix totale.

La sensation la plus incroyable apparaît environ 10 minutes plus tard. En général, à ce moment-là, les muscles des cuisses, les chevilles et le tronc commencent à être douloureux ou à trembler, mais je ne ressens rien de tout cela. Je ne sens même pas que je fais un mouvement d'équilibre sur une jambe, mais plutôt que mon corps est "légèrement soutenu par le sol". La seule sensation que j'ai est une légère chaleur dans la plante des pieds, ainsi qu'une légère sueur qui commence à perler sur mon corps, indiquant que tout mon être mobilise de l'énergie, mais d'une manière extrêmement douce.

À ce moment-là, je jetai un coup d'œil à ma montre - 11h51, mon rythme cardiaque était de 75, complètement dans un état de calme quotidien. Je continuai à rester debout, le vent soufflait doucement, mes vêtements étaient agités, mes joues ressentaient la chaleur du soleil, et j'avais une seule pensée en moi : "Ce n'est pas se tenir debout, c'est ramener le corps à son point de structure d'origine."

Au fil du temps, le rythme cardiaque augmente lentement. Environ 30 minutes plus tard, je regarde à nouveau ma montre, elle affiche 108 — pour une personne immobile, cela indique que le corps continue de métaboliser et de mobiliser, mais je ne ressens toujours aucun effort, je n'ai même pas l'impression que mes jambes "existent". Mes cuisses et mes mollets semblent complètement sortir de la "structure de soutien", comme si une colonne d'air poussait sous mes pieds, me soutenant depuis le centre de la terre, et je suis simplement "debout", sans "faire d'effort pour tenir".

Le plus important, c'est que cette fois, mes orteils étaient complètement détendus, sans aucun mouvement de prise au sol, et la plante de mes pieds n'était pas intentionnellement collée au sol, mais tombait naturellement. Autrement dit, toute la plante du pied n'est pas un "point de force", mais un contact "naturel avec le sol en suivant la structure du corps". Auparavant, j'avais souvent un malentendu en pratiquant, pensant que la "stabilité" était maintenue par la force musculaire, mais aujourd'hui, j'ai enfin compris - la stabilité, en fait, c'est "après avoir corrigé la structure, on peut être stable sans effort".

Ce n'est pas un type de "gong de station" ni de "gong de pieu", mais un état naturel entièrement basé sur la compréhension de la structure. Cet état est quelque chose que je n'ai jamais expérimenté au cours des dernières décennies.

Finalement, je me suis naturellement stabilisé, sans aucune tremblement, relâchement ou effondrement, mais en posant doucement mes pieds au sol, comme si je venais de terminer un ajustement respiratoire. À ce moment-là, j'ai comparé les données de deux montres intelligentes, de 11h51 à 12h32, soit exactement 40 minutes et 40 secondes, debout sur l'herbe, portant des chaussons souples, sans intention de maintien, sans tension musculaire, simplement en m'appuyant sur ma structure, mon centre de gravité et un ajustement naturel, j'ai réalisé cette posture du coq.

C'est un véritable "debout structurel". Ce n'est pas une résistance forcée, ce n'est pas un entraînement acharné, ce n'est pas une stabilité temporaire après l'activation de l'énergie interne, mais c'est, d'une manière similaire à un sommeil naturel, un effort détendu qui a permis de tenir plus de 40 minutes sur le pied gauche en étant éveillé.

Je commence à reconsidérer la définition de "l'indépendance du coq d'or". Si une personne peut se tenir debout sur l'herbe, en pantoufles, sans dépendre des orteils, sans mobiliser les muscles, sans utiliser la pensée, pendant 40 minutes sans se fatiguer, alors peut-être que la notion traditionnelle de "formation en posture" peut déjà être redéfinie. En réalité, se tenir debout n'est pas une quête de "concentration" ou de "force", mais un retour à "stabilité structurelle + circulation fluide du qi et du sang + absence de résistance dans tout le corps".

Je comprends enfin que le véritable équilibre sur une jambe, ce n'est pas de forcer le corps à se maintenir, mais de laisser la structure du corps porter le poids d'elle-même.

Aujourd'hui, lors de l'exercice du coq d'or, je n'ai pas du tout ressenti mes muscles "travailler", en particulier mes cuisses, mes mollets et mes fessiers étaient presque complètement détendus. Ce n'est pas de l'endurance acquise par l'entraînement, mais un soutien naturel résultant d'un ajustement de la structure. Je peux sentir clairement que le poids n'est pas compressé sur les muscles, ni suspendu aux fascias, mais se transmet le long du squelette, couche par couche, jusqu'à la plante des pieds - pour être précis, il est "doucement accueilli" par la plante des pieds.

À cet instant, mon corps devient une structure auto-stable :

Le dos n'est pas rigide, mais ressemble plutôt à une antenne flexible ;

La plante du pied n'est pas un "point d'appui", mais un "point de contact au sol" ;

L'ensemble de la sensation de poids, guidé avec précision par la gravité terrestre, sans que j'aie besoin de le contrôler activement ;

Tous les muscles du corps n'ont pas besoin de se tendre, seules les plantes des pieds réagissent légèrement au sol, comme si la terre me soutenait doucement.

Le changement le plus évident est que : je ne "me tiens plus debout en portant moi-même", mais je suis "soutenu par la Terre". Et ce sentiment d'être "naturellement porté par la structure" est ce qui peut vraiment durer des dizaines de minutes, voire plus longtemps.

Pendant des années, j'ai cru que le "poulet d'or" était un exercice pour les jambes, l'équilibre et l'endurance. Mais je viens de réaliser que tout cela n'est que le résultat, pas la véritable essence. La véritable essence est de permettre à la structure du corps de supporter le poids, et non de s'appuyer sur la volonté. Lorsque j'ai appris à laisser le squelette guider la gravité, le poids ne pèse plus sur les muscles, mais tombe naturellement le long de la structure. À ce moment-là, même si je reste debout longtemps, je ne ressens aucune fatigue, car je n'utilise pas de force.

Cette compréhension est peut-être le véritable sens de la "pratique inversée" - passer de l'entraînement de la force à l'optimisation de la structure, de la maîtrise rigide de l'intention à l'orientation naturelle.

Donc, l'enregistrement d'aujourd'hui, pour moi, n'est pas seulement une percée numérique, mais aussi un éveil de la sagesse corporelle. J'ai enfin compris que ce n'est pas la durée de l'entraînement ni le nombre de formes pratiquées qui comptent, mais si vous êtes vraiment entré dans les profondeurs de votre structure pour découvrir cet état où "se détendre c'est être stable, et être immobile c'est être vivant".

La posture du coq en équilibre structurel entre dans une toute nouvelle phase. Par la suite, je ne chercherai peut-être plus à rester debout aussi longtemps, mais plutôt à savoir si, à tout moment, dans n'importe quel environnement et dans n'importe quel état, je peux ramener mon corps dans cet état de "stabilité dans la détente, détente dans l'activation".

C'est cela, ma plus grande récompense en ce moment.

     

 

 

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